Jacques G. Peiffer
168 pages
au format : 21,5 x 28,5 cm
sous jaquette à rabats
Pus de 250 illustrations en couleurs
Date de parution : Mai 2011
ISBN : 978-2-87844-147-5
Éditions Faton
19,00 €
Ode à la femme
A l'occasion de l'exposition - La famille Mougin - à l'Abbaye des Prémontrés
Depuis la nuit des temps, la mémoire humaine se prolonge dans l'art et la représentation du corps devient l'empreinte d'une réalité qui se confronte Joseph Mougin, sculpteur céramiste, ami de Prouvé et de Majorelle, s'initie à la céramique à la Manufacture de Sèvres puis s'installe en 1896 à Paris. Jeune artiste et adepte du mouvement Symboliste, il élabore un style exotique et précieux, puisant dans l'Art Nouveau et le naturalisme de École de Nancy pour faire naître ses statuettes aux accents parnassiens. La femme est au coeur de son inspiration et il la représente telle que la société des Années folles la souhaite, en fine porcelaine blanche, délicatement émaillée ou en biscuit hyalin. Il ouvre la voie à d'extraordinaires recherches sur les vitrifications de grand feu, synthèse exceptionnelle entre le maîtrise technique et l'émotion esthétique.
Bernard Mougin, fils de Joseph, entre à l'École supérieure des Beaux-arts de Paris où il obtient le Grand prix de Rome. Il obtient dès 1950 des commandes publiques, certaines provoquant des scandales par leur style généreux qui offre à la féminité de s'exposer, certes sans pudeur, mais avec une sexualité accomplie et sereine dans laquelle le rôle du modèle devient partie prenante de l'acte créatif. La profondeur de son langage plastique s'exprime dans l'ombre et la lumière académique des corps, dialogue magnifiant ce qui lui semble être la beauté parfaite, une temporalité allégorique, devenue l'objet de ses interrogations humanistes. Au delà des mythes de la théologie de l'art, Bernard Mougin a chanté la femme comme Brel et Brassens, avec une ferveur et une simplicité naturaliste.